La nomination récente du belge Marc Brys en tant qu’entraîneur national de l’équipe du Cameroun a soulevé un imbroglio et a surpris les membres de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). La situation s’est aggravée lorsque les autorités du football ont dénoncé cet acte unilatéral et remis en question sa légalité.
Un entraîneur nommé par surprise
Mardi soir, la chaîne CRTV avait annoncé l’arrivée de Marc Brys au poste d’entraîneur national, succédant à Rigobert Song, non renouvelé après l’élimination des lions Indomptables dès les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Ce même jour, le ministère des Sports et de l’Éducation physique a confirmé officiellement cette nomination, précisant que la décision a été prise selon les très hautes directives présidentielles.
La Fécafoot était restée silencieuse pendant ce temps. La raison est simple : elle n’a pas été informée de cette décision majeure concernant l’équipe nationale.
La fédération prise de court
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la Fécafoot a mentionné ne pas avoir été mise au courant de cette nomination haute-placée : « La Fédération camerounaise de football a appris en même temps que tous les Camerounais les nominations aux postes de responsabilité au sein de l’équipe nationale masculine senior ». Cette déclaration remet donc en cause la légalité d’une telle nomination.
Un acte unilatéral contesté
La Fécafoot exprime sa grande stupéfaction face à cet acte qui va à l’encontre des termes du décret n° 2014/384 du 26 septembre 2014, portant organisation et fonctionnement des équipes nationales de football. La fédération considère qu’il s’agit d’une décision prise unilatéralement, alors même qu’elle avait accepté de suivre les instructions du président afin de collaborer pour le futur bien des Lions Indomptables.
Cette annonce a provoqué une nouvelle polémique au sein de la Fédération camerounaise de football. Un communiqué expliquait que la Fecafoot n’était pas informée de cette nomination. « La décision prise unilatéralement intervient alors que la Fecafoot a consenti à exécuter les très hautes instructions du président de la République, en apportant sa pleine coopération dans le but d’atteindre un apaisement bénéfique pour l’avenir de nos chers lions Indomptables », poursuit le communiqué.
Marc Brys face à un défi de taille
Dans cette situation particulière, Marc Brys, qui a exercé la majeure partie de sa carrière d’entraîneur en Belgique, va tenter de qualifier les Lions Indomptables pour la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2026. Les supporters attendent donc avec impatience les premiers résultats de cet entraîneur controversé.
Un contexte tendu au sein de la Fécafoot
Cette nomination intervient également en parallèle à celle de Benjamin Banlock, un adversaire juré de Samuel Eto’o, en tant que coordinateur des équipes nationales. La décision soulève des questions concernant la légitimité de ces nouvelles nominations et ajoute de l’incertitude quant à l’avenir de l’équipe nationale senior masculine.
La Fédération camerounaise de football doit désormais trouver une solution pour apaiser les tensions entre ses membres et les autorités du pays. Au-delà de la question de légalité de cette nomination, la polémique met également en lumière les dysfonctionnements internes de la Fécafoot et le manque de coordination entre les différentes instances dirigeantes du football camerounais.
Il est essentiel pour l’équipe nationale d’avoir un encadrement stable et serein afin de se concentrer sur les compétitions à venir, notamment la qualification pour la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2026. Marc Brys, bien qu’étant un choix contesté, doit désormais prouver sa valeur et faire face à ce défi de taille pour conduire les Lions Indomptables vers la réussite.